Mini-Mumm...
Cela faisait des années que j'avais l'idée de faire un
voilier, mais en le construisant de A à Z... retrouver l'esprit d'un
charpentier de marine en quelque sorte.
Le choix du modèle n'a pas été long.
J'avais flashé en 1998 (waouh ! 10 ans, ca passe vite!) sur un modèle
présenté sous forme de plan encarté dans un RC marine.
La coque en bois ventrue, le grément généreux, tout cela
est fort sympathique.
Et 10 ans après, je me suis donc décidé à le
construire.
Je n'y connaissais rien, mais c'est un engin assez simple. La construction
s'est étalée sur 6 mois.
Il s'agit donc d'un petit voilier de loisir de 75 cm de long, plutôt
armé pour le petit temps. la voile principale fait 1 mètre,
le lest presque 1,5 kg. Le voilier pèse au total 2,9 kg.
Quelques photos de la construction :
La première étape, et pas la moins fastidieuse : la contruction
du chantier.
Que des matériaux très simples, issus d'une grande surface
de bricolage...
Le plus dur est le découpage des couples... pour celà, une
scie à chantourner est bien pratique... (premier prix à 49
euros, à bon entendeur...)
J'ai choisi de faire la coque en accajou : pas facile à mettre en
forme !
Les lattes font 10mm par 3.
C'est dans ces moments qu'on se sent l'âme d'un charpentier....
La pose des lattes continue. Un peu de scotch papier est utile au maintien.
La coque est maintenant fermée. Un peu de patience pour que la colle
sèche, et les "pansements" pourrons être ôtés.
Les épingles aussi....Un travail plus long qu'il n'y parait.
Le ponçage est également une étape assez longue. En
temps cumulé, j'y ai passé plus de 10 heures.
4 couches de résine epoxy ont été passées sur
la coque. Il s'agit de résine standard, que l'on trouve en grande
surface de bricolage. Pas facile d'avoir un bon état de surface avec
ce type de produit, que j'ai utilisé un peu par ignorance des autres
possibilités, et un peu par habitude de l'utiliser dans le cadre de
l'aéromodélisme. Un vernis marine aurait sans doute été
plus adapté, mais le résultat obtenu n'est déjà
pas si mauvais...
Une couche de fibre de verre est appliquée à l'intérieur
à la résine epoxy. Une fois la résine durcie, pas de
doute : la coque ne bougera plus, c'est du solide !
L'étanchéité est vérifiée une première
fois.
On le voit : le dernier couple est conservé, et servira de tableau
arrière.
La dérive est découpée dans du CTP standard. La coque
est percée au plus juste pour son passage. L'ensemble est mis en
place, dérive parfaitement verticale, coque horizontale, afin de
construire le puits de dérive autour de la dérive, dans la
coque.
Le tableau arrière est découpé. La platine sur laquelle
la trappe qui comporte le servo de gouvernail se fixe est réalisée
dans une baguette de bois dur (un tasseau d'encardrement pour porte, 25mm
par 4 environ).
La platine pour le servo d'écoute est confectionnée en CTP.
Elle maintient également le puits de dérive dans sa partie
supérieure.
Un servo standard est utilisé pour le gouvernail, et un servo standard
puissant (environ 10kg/cm de couple) pour border les écoutes.
Le premier plancher est positionné. On voit l'emplacement du servo
de gouvernail, ainsi que la boîte ménagée pour l'électronique.
Il s'agit en fait d'une boîte de gel de coiffure fixée par
le dessous du plancher. Une gaine en plastique permet le passage de l'antenne,
et des orifices sont percés pour les câbles des servos. Le
tout est étanchéifié au joint silicone. L'électronique
restera au sec !
Le gouvernail est découpé. Il s'agit de deux couches de CTP
2mm qui enserrent une corde à piano de gros diamètre.
Le pied de mât est mis en place. Il s'agit d'un simple tube en alu
qui traverse le plancher et la platine du servo d'écoute, avant être
solidement fixé au fonds de la coque le long du puits de dérive.
Le servo d'écoute est fixé. Le palonnier artisanal est en
CTP renforcé à l'époxy.
Un anneau est fixé sous le palonnier, l'écoute sera fixée
à la platine sur servo. Le "débattement" de l'écoute
est ainsi doublé.
Le mat et la bôme sont en carbone de 8mm, trouvé dans un magasin
de sport, rayon cerfs-volants.
Le pont est posé. La trappe d'accès au servo d'écoute
est découpée "in situ".
Voila qui commence à prendre forme!
Reste à confectionner des voiles !
Mais pas de voiles plates! un gabarit pifométrique est réalisée
avec un vieux calendrier.
Le creux est positionné au tiers de la voile... aucune idée
si c'est l'usage... ca l'est sur les ailes d'avions, alors...
Idem pour le foc.
Le lest est fixé sur la dérive. Pour ne pas avoir à
couler du plomb, j'ai opté pour un lest du commerce, normalement
conçu pour le Saphir de Graupner.
D'après le plan RC marine, le lest devait être d'environ 1450g.
Ce plomb est annoncé à 1300g sur le site de graupner en version
allemande, et 1700g dans la version britanique... J'ai tenté le coup.
Finalement, le lest que j'ai reçu accuse 1485g... parfait !
Premiers essais réalisés pendant le beau week end du 1er
mai 2008, en forêt de Compiègne.
Le vent était très léger, et tourbillonnant... pas
les conditions idéales, mais finalement, le petit voilier s'avère
très prometteur.
Il avance sur toutes les alures, et semble tout à fait sain.
Quelques photos de ce premier essai :
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